Vous avez effacé le bleu trop sombre, trop profond pour vos yeux vous avez effacé le rouge trop vif, trop violent pour vos jeux vous avez effacé le jaune trop chaud, trop libre pour vos esprits vous avez effacé le vert trop tendre, trop doux pour vos coeurs Et vous nous laissez seuls avec la tête pleine de couleurs et l'envie de crier de quoi avez vous peur ? dans votre monde tout en noir et blanc qui vous ressemble vous ne pouvez pas comprendre les richesses des couleurs dorment sur une toile oubliée et vous les laissez mourir...
Je regarde le monde marcher en rythme sur le chemin de la vie qui s'enfuit et des rêves qui meurent Quand je pose mon regard sur cette foule glacée je me vois disparaître comme une ombre poisseuse L'écho de mes souffrances se perd dans une marée violente Que vois tu, passant, quand tu me regardes assise dans la poussière noire que le vent me souffle ? Une petite coquille en train de pourrir qui ferme la porte pour préparer son départ ?
Je ne vous suivrai pas Je ne crierai pas
Je vous observerai en silence et je tendrai la main à ceux qui tourneront la tête et oseront regarder à ceux qui voudront me rejoindre pour que je les entraîne dans un ouragan de chaleur sur notre chemin où nous pourrons enfin danser à la place de marcher